Si nous remontons au début de la franc-maçonnerie spéculative, nous pouvons croire que Désagulier et Anderson* avaient pour but de proposer à l’Angleterre, puis au monde entier, un principe philosophique inédit. Nous trouvons, dans les textes fondateurs, une conception fédératrice qui doit constituer un mouvement attractif pour, comme l’a remarqué le poète maçon Lamartine : « réunir ce qui est épars et pour écarter tout ce qui peut diviser ».
La franc-maçonnerie réunit des hommes (des Frères) qui recherchent, par l’initiation maçonnique l’affranchissement, réel ou idéal, des contraintes et des servitudes du monde profane. La franc-maçonnerie contemporaine reste, à travers ses multiples obédiences, une organisation à vocation philanthropique universelle, qui se propose de travailler à l’amélioration matérielle, morale, intellectuelle et sociale de l’humanité. Naturellement, elle évolue, elle se modernise, mais garde et gardera certainement à jamais ses rites, son histoire et ses rêves.
La franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité. Elle constitue une alliance d’hommes libres, de toutes origines, de toutes nationalités et de toutes croyances.
Certainement, chaque Frère a également ses propres objectifs, ses propres rêves, souvent les objectifs généraux sont les mêmes, mais les chemins pour y arriver peuvent diverger. Heureusement d’ailleurs, chaque Frère est d’abord un homme avec ses rêves, ses utopies, ses problèmes aussi. Et c’est en citant Antoine de Saint-Exupéry « si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’augmentes », que nous pouvons résumer notre manière de travailler.
* : Fondateurs de la maçonnerie moderne (XVIII siècle)